Zéro, le monde

Ce roman jeunesse a ceci de particulier qu’il s’adresse autant aux adolescents qu’aux adultes. Et c’est vous, lecteurs, qui avez confirmé ce que je pressentais en l’écrivant : quand on s’attache comme moi à chercher le cœur des gens dans l’absurdité ordinaire, l’écriture procède toujours de la même exigence. C’est une histoire d’amour et d’amitié, donc, comme nous en connaissons tous, et cette histoire n’a pas d’âge. Dominic le sait bien, lui qui se laisse emporter par toutes les émotions pour affronter le réel sans rien perdre de son élan de vie. Il n’est pas surpris par l’exceptionnel, non. Il nous fait partager l’art de traverser le quotidien et la grâce de découvrir que la plus belle aventure est celle de vivre. Par son regard tendre et lucide, sous l’ironie et la rage, Dominic devine qu’il appartient à chacun d’entre nous de changer la mauvaise note du monde. Il nous révèle une réalité que nous devons reconnaître de toute urgence : Pleurer est la petite sœur jumelle de rire.

Les adultes, ils disent : « Ces jeunes, on ne les comprend pas. Ils boivent, ils fument, ils se droguent, ils gueulent pour un rien. Ils rendent leurs parents mabouls. » Ils disent aussi : « De mon temps…le respect se perd…tout fout le camp. » C’est les grands qui assomment les petits et pas l’inverse, il faudrait comprendre ça à la fin. Il y a quelque chose qui pèse sur nous de toutes ses forces, qui nous écrase certains jours. Où va-t-on trouver la force de résister ?

Editions Thierry Magnier, Collection Roman ados, 2005

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