Sauf quand on les aime – Univers sonore

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On m’en parle sans arrêt, de cette musique si présente dans mon nouveau roman. J’ai fini par avoir envie de vous concocter un bout d’univers sonore. Impossible de suivre Claire, Kader, Juliette et Tisha en ignorant que la musique est le liquide amniotique d’une jeunesse éclectique, curieuse et jamais rassasiée de son. Affranchissement total de la chronologie, de la bienséance et du reste, c’est la foire fouille : cliquez sur les photos, elles aboutissent à un morceau et suivez les liens dans les citations… Il y en a pour toutes et tous, des artistes que vous connaissez sans doute et d’autres que vous découvrirez peut-être.

Bon voyage, vous êtes dans Sauf quand on les aime, vous êtes un peu chez moi.

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Les villes aliénées le dévorent… Il ira chercher ailleurs un espace dépeuplé, coupé de tout bruit autre que celui de la croissance des racines dans leur obstination à posséder les sols. Seules l’indifférence implacable des roches, la massivité de l’eau, la pesanteur féroce de la terre, ou encore cette obstination sans états d’âme que la plus insignifiante des herbes engage pour durer, lui éviteront de devenir fou à son tour.

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« Au début vous seriez vivantes, vous ignoreriez tout de cette emprise lente, de cette glu qui se refermera sur vous, et vous ne sentiriez pas cette lassitude, cette impossibilité à revenir vers le vivant. Vous n’auriez que le goût du lait, sans celui de la trahison. »

Aïwa c’est bien, mais à force, ça saoule.

Aux premières notes de In the sentimental Mood, elle éclate en sanglots devant l’évier qui regorge d’ustensiles sales.

« Ils ont pris plusieurs résolutions, de celles que suscitent un ménage de printemps ou le passage à une nouvelle année. Juliette éprouve aussi cetteSauf quand on les aime exaltation lorsqu’elle se lève tôt et qu’il lui semble avoir du temps à profusion devant elle, un temps généreux dont elle saurait enfin quoi faire. »

« Quand elle traverse la ville, elle voit toujours au-delà des briques et des monuments, plus loin que la place du Capitole, ce que la beauté cache de misère, de chagrins individuels et de destins brisés. »

« Alors dans sa tête, une voix frêle imploreMaman, qui me racontera mon enfance à présent ? »

« Ce qui est beau n’est pas fait pour durer. Il faut sans cesse le ressusciter »

Bientôt nous serons prêtes
avec nos ailes qui poussent en dedans
à couvrir de ferveur
tous les fruits du hasard

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Elle n’est ni seule ni accompagnée, juste liée à des inconnus aussi vulnérables qu’elle, mais soudés entre eux précisément pour cette raison. Une phrase la traverse – maintenant tu sais où est ta force.

 « Sauf quand on les aime » Frédérique Martin – Belfond 2014 – 18 € – ISBN 978-2-7144-5683-0

Cet article a 2 commentaires

  1. Fontaine

    Bonjour Madame Martin,

    je viens de terminer votre livre et je voulais vous dire un grand MERCI, car vraiment ce fut une très belle découverte, un excellent moment de lecture très captivant. J’ai aimé Claire, Tisha, Juliette et Kader, leur souffrance m’a touchée ….Je suis également blogueuse, et je viens de présenter en quelques mots votre roman : http://www.universelicec.com
    Et je voulais vous dire aussi que cette page de votre blog est superbe, les musiques avec les mots ……le choix génial, bref rien à redire, c’est parfait et très agréable à nous lecteurs de vous découvrir par ce biais.
    Au plaisir,
    Cécile
    https://fr-fr.facebook.com/lectricepublique/

  2. Frédérique

    C’est moi Cécile qui vous remercie d’être venue jusqu’ici pour me signaler votre billet. J’ai une tendresse particulière pour ces quatre jeunes gens, que vous la partagiez me fait chaud au coeur.

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