Le chant du figuier

Je nourris les plus démunis
mais renonce à me dompter
ou tu connaitras le sort
que je réserve
aux imbéciles
aux orgueilleux
aux civilisés

Garde toujours
la juste distance

Je m’élance
simultanément
dans les mondes inversés
du ciel et de la terre
branches-racines
feuilles-radicelles
in-visibles
Peux-tu en dire autant
petit mammifère
dont les fruits stériles
portent des promesses
qui ne se réalisent jamais ?

Coupe-moi et je drageonnerai
De mes bras racines j’arracherai
tes artifices en carton
tes illusions de béton
et je t’effondrerai

Dans les profondeurs
où tes chairs sont vouées à pourrir
dans ce silence qui t’effraie tant
tu rejoindras ce que tu nommes
sans jamais le comprendre
Dans les profondeurs
où tes chairs
à leur tour
sont vouées à me nourrir
tu rencontreras enfin
la réalité du vivant

La Bouleversée – (Recueil en cours d’écriture)

 

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