Allez, c’est le 8 mars, on ressort le billet qui fait causer. C’est pour mes petites frangines d’ici et là, auxquelles je penserai durant la lecture de la Lettre Afghane, ce vendredi, comme à chaque fois :
Voilà donc qu’une fois encore, la question est posée : La femme est-elle l’égale de l’homme ? A ce rituel ordonné, une seule réponse s’impose : Il va de soi.
A l’instar de n’importe quel être humain, la femme est bien l’égale de l’homme. Quand j’entends certains messieurs goguenarder : « Vous avez voulu l’égalité, vous l’avez… », je leur réponds toujours de la même façon : « Je ne peux pas vouloir quelque chose qui me revient de droit. ».
Que cette réalité soit bafouée dans la majeure partie du monde n’y change rien. Saluons encore une fois ces femmes qui ont lutté, qui luttent et qui lutteront pour faire valoir ce droit. C’est leur faire honneur que de ne plus revendiquer pour choisir de s’inscrire, de s’ancrer, de se définir, de se savoir l’égale de l’homme. Le combat des femmes n’est pas différent de tous les combats menés ici ou là pour que chaque être humain trouve et occupe sa juste place. Ce combat, ou plutôt, ce mouvement s’inscrit dans l’évolution du monde en marche. Je dis « mouvement » parce que nous devrons passer de la violence des revendications à la sérénité des certitudes. Pour cela, soyons persuadées de notre valeur intrinsèque, sachons définitivement qui nous sommes.
La femme, égale de l’homme ?
Il va de soi.
Egale, mais différente. Pas des clones, pas des copies, pas des singes. La première grande erreur serait de croire que nous avons à battre l’homme sur son terrain, à faire nos preuves. Egaux dans la cruauté, égaux dans la soif de domination, de pouvoir, égaux dans la haine, la vengeance, le viol, le meurtre ? Certes pas. Mais plutôt unis, pour résister contre. Unis dans notre bonté, oui, dans notre compassion, oui, dans la conscience de notre fragilité, dans notre capacité de passion, dans notre souci du monde, dans notre amour du genre humain. Unis, oui, il ne peut en être autrement. Car la deuxième erreur serait de considérer que l’homme est notre ennemi.
Vous apprendrez Messieurs, que l’égalité n’interdit pas la courtoisie.
Vos apprendrez Mesdames, que l’égalité n’interdit pas la tendresse.
Et vice versa.
Voici donc venu le moment de vous soumettre la question qui n’a pas encore été posée : L’homme est-il l’égal de la femme ?
Unis dans leurs différences, complémentaires, amoureux des lendemains,
L’homme et la femme
La femme et l’homme
A égalité – Il va de soi.

Je remercie David Belin, graphiste illustrateur de m’avoir prêté cette Strange Beauty pour ma page d’accueil de ce mois-ci.
Cela va sans dire mais ça va mieux en le disant. (Et depuis un moment je voulais donner un coup de chapeau à David Delin – qui était sur votre page d’accueil avant d’arriver ici. Superbe!)
@ Depluloin : Absolument ! Etes-vous allé sur le site de David Delin, voir le reste de son travail ? J’aurai bien mis aussi l’illustration intitulée « 28 » ou encore « Guet apens » qui était retenu pour un magazine.
Je trouve cette question tellement saugrenue. La réponse est non, évidemment. Faut avoir dormi chez les gouines pour s’en rendre compte. Le temps du pitoyable règne des hommes est compté.
Article lu et approuvé qui dit, sans parti pris aux extrêmes, la tête froide et l’esprit lucide, ce qui doit être vraiment dit sur ce sujet, aujourd’hui 8 mars d’actualité, loin des regrettables excès féministes que j’ai par trop connus au cours des années 70 – et qui, dans la grande mouvance, en ont auto-détruit plus d’une, soit dit en passant …
A jeudi soir à Beauzelle donc, – sauf catastrophe naturelle, ça va de soi …
Jean-Claude
@ McComber : Je suis d’une patience, mais d’une patience (soupir) !
@ A jeudi Jean-Claude.
Je signe des deux mains sous ce billet. Cent pour cent. J’ai toujours défendu la différence dans l’égalité, comme Annie Leclerc qui en pleine fureur MLF osait aller à contre courant en défendant des valeurs dites féminines . Il y a un très beau livre de Nancy Huston, qui a été une de ses amies très chères, « Passions d’Annie Leclerc où sont développés ces thèmes.
Quand sera ta prochaine lecture que je fasse un noeud à mon mouchoir?
Ben, certaines femmes sont supérieures aux hommes, et réciproquement. C’est c’ qu’on appelle se mouiller. Ceci dit, j’ suis d’accord avec vous, FM. Quoi que vous disiez !!!
@ Ne faites pas l’âne, Monch, on risque de trouver que vous le faites bien :0) Egaux en droits, n’est-ce-pas. On n’entre pas dans le débat de l’acquis et de l’inné, ni même dans celui de l’inégalité des chances suivant le milieu, le pays, l’époque etc. Et si on y va dans la valeur personnelle, l’éducation, le QI, on est foutus !
C’est quoi cette histoire de se mouiller ? (le maillot, la chemise…)
@ Zoé : Je n’ai pas d’autres dates à te proposer, mais tu peux toujours faire une réclamation auprès du service culturel de ta ville :0)
@FM. Moi, j’ suis d’accord avec vous. J’ai qu’une parole.
Très beau texte Frédérique d’une écriture juste, emplie de sincérité et d’amour!
Bien sûr la femme est l’égale de l’homme! C’est une évidence non contestable! Bien sûr l’homme est l’égal de la femme! Mais la galanterie sera toujours, du moins je l’espère, l’apanage des hommes!!! C’est tellement agréable n’est-ce pas les filles?
@ Mon chien aussi : Un petit coup de fatigue? (Mais vous avez bien manœuvré, elles vous attendaient toutes le flingue à la main… (Et non, je ne suis pas celle que vous croyez!)
@ Frédérique : Oui, égalité parfaite : maintenant « elles » couchent toute le premier soir, parfois même sans prévenir! A la campagne je ne sais pas quel délai il faut compter… (Bon, il fallait bien que ça dérape un peu…)
@ Monch : ça ne vous rappelle pas une harlequinade ? Guenièvre et Lancelot.
@ Babeth 31 : La galanterie, en effet… c’est bien agréable.
@ Depluloin : (Vous verrez, il ne va pas pouvoir tenir longtemps. Dites encore deux ou trois conneries et il monte au créneau). « Elles » couchent toutes le premier soir, peut-être. Mais pas avec vous, si j’en juge comment Larra vous a logé à l’hôtel du cul tourné :0). Rappelez-moi de vous rencontrer en matinée, ou au plus tard jusqu’à 17H00.
Ça fait rien, t’en as qui sont vachement plus égales que d’autres …
Coluche
@Depluplu:Ah la bonne heure! Voilà notre « dérapeur » préféré! Je te trouvais extrêmement sérieux et me disais que ça ne pouvait durer bien longtemps. J’ai même cru que t’étais malade! Mais entre nous et à voix basse, tu as fait plaisir à Frédérique tout à l’heure!
@ Maman : Oh te voilà! Oui, mais j’ai eu la chance d’arriver le premier, le seul moment où l’on peut placer un compliment avant les glissades!! (Je suis content de lui avoir fait plaisir, elle le mérite tant! Tant de patience! Une sainte comme toi! Tu vas bien?)
Ah non pas sainte! Toutes les places sont prises grâce à……….Dieu!
@ Maman : Bienheureuse alors? Allez, il reste de la place!! 🙂
@ Babeth 31 : En reprenant tes derniers mots :0)
« Grâce à Dieu, il semblerait qu’en France nous soyons à l’abri des ces extravagances idéologiques. Mieux même, dans certains établissements scolaires, on habitue les jeunes filles à être classées selon leur apparence, leur couleur et leurs formes (formes, toujours au pluriel). Ainsi, il y a quelques jours, dans un lycée de Val-de-marne, une société est-elle venue recruter des élèves du BTS bureautique… Les jeunes filles ont dû répondre à un questionnaire auquel le chef d’établissement avait donné son accord. Les questions posées n’exigeaient pas une préparation scolaire trop intense : « Quelle est votre taille, votre poids, la couleur de vos yeux, celle de vos cheveux – ainsi que leur longueur – et quel est votre tour de poitrine ? »
Comme interrogation subsidiaire, sans doute afin de départager les ex aequo , les jeunes filles devaient répondre à la question : « Quelle est la nationalité de vos parents ? ».
La plupart des gens de bon sens se seraient réjouis à l’idée que pour qu’une jeune fille trouve un emploi avec un BTS de bureautique, il lui suffira d’apprendre par coeur son tour de poitrine et la nationalité de ses géniteurs. Bien entendu, les syndicats s’en sont mêlés et parlent d' »atteinte à la dignité de la femme ». »
Philippe MEYER – « Ce n’est pas pour me vanter » – Le seuil – Février 91
@ Martyre, Depluloin, Martyre.
@Depluloin. Bien manœuvré ? J’avoue ne pas comprendre. Vous faites allusion à quoi ? Moi, je ne fais que réitérer la profonde admiration que j’éprouve pour les femmes : brunes, blondes, rousses ou même vertes. Je les admire et les aime beaucoup. Grâces leur soient rendues !!! (Vous trouvez qu’ j’en fais trop ?) Peut-être mais c’est sincère.
@Frédérique: si je n’avais dépassé l’âge scolaire, j’aurais été prise car j’aurais su tout par coeur! Et que même je vais le garder dans mon jardin secret; s’entourer d’un peu de flou contribue au charme d’une femme! J’ai tous les droits aujourd’hui puisque c’est ma journée!
Martyre! Tu as dit martyre!?! Qui c’est celle-là?
@Depluplu: très agréable de passer un moment en ta compagnie! Sois en remercié!
Hé les filles, on vous attend! Ce soir on fait la fête! Les garçons aussi vous pouvez venir! Femme Magique a encore de la grenadine!
@ Babeth 31 : Flamme Magique, oui !
Je viens d’apprendre que le foyer de Montauban où je devais donner ma lecture musicale ce vendredi, a brûlé durant la nuit. Personne n’a été tué, mais il y en a quand même quatre qui sont hospitalisés (ils hébergeaient 80 personnes âgées, voyez un peu ce qu’on a évité). Je suis en attente d’une nouvelle adresse, la lecture est maintenue. Mais je ne vais peut-être pas oser la rendre publique, on ne sait jamais…
Ah pétard de moine j’en peux plus de ces conneries, vivement demain. Il est insupportable de se poser la question encore aujourd’hui, et que des hommes et des femmes puissent encore répondre « non ». Le pire c’est qu’un juif trouve rarement un antisémite sympa ou attachant, un noir trouve rarement un ségrégationniste mignon, mais certaines femmes sont assez abruties pour trouver un misogyne ou un macho attirant.
(Et je ne parle pas des mères qui font de leurs fils des misandres et des phallocrates.)
Flamme Magique! En plein dans le mille! Pôvre de toi! D’un peu plus et la lecture s’envolait en fumée!
Et on tient à connaître la nouvelle adresse! Ne compte pas te défiler sous prétexte que c’est la journée de la femme!
@ Anna : Il me semble te l’avoir déjà écrit, mais au cas où. La réponse du poète italien Alberto Masala aux préceptes des Talibans : Précepte n° 31
Fustigatios
coups et insultes
à celles dont les habits
ne correspondent pas aux prescritions
des talibans
ma fille
sera mère
et moi je lui enseignerai
comment tuer ses fils
Alberto Masala – « Taliban, 32 préceptes pour les femmes » – Editions N&B
@Frédaime : je l’ai lu en exergue dans un de tes bouquins.
@Anna:dis donc coquine! Quelles sont ces allusions entre parenthèses? Attends que je t’attrape!
C’est un plaisir chère Anna de vous rencontrer au hasard d’un commentaire et de passer un moment avec vous! Soyez-en remerciée!
Y a le feu? Quelle horreur!! (Mais ça c’est le trac Frédérique! Moi aussi je rêvais que mon école était en flammes. Mais à cette différence près que moi je ne suis jamais passé à l’acte!)
@ Anna : ça m’étonnerait :0)
@ Babeth: Tu ne sais pas tenir ta propre fille ?
@ Depluloin : C’est ça, répandez la rumeur et plus personne ne m’invitera !
@Babeth : t’énerve pas Môman, toi t’es parfaite bien sûr. C’est Pluplu qui a mal tourné tout seul, comme une sale mayonnaise.
Tu es vacante donc. Viens chez moi y’a les zakouskis que Luc m’a gracieusement offerts. Je n’ai pas pu tout manger.
@ Zoé : Des zakouskis, mais késaquo ?
« Sale mayonnaise »? Schlinck! schlinck!
Maman?!! Y a Anna qui… oh pi pff……
Je serais intéressée par le témoignage de toutes les victimes des « regrettables excès féministes des années 70 ».
A quelles tortures avez-vous survécu ? Vous a-t-on interdit de scolarisation, marié à peine nubile, excisé et voilé, condamné à une grossesse par an et comme il ne serait pas convenable de dépenser des frais médicaux pour votre sexe, à en crever dans 2 cas sur 100 ? Dans le cas où vous seriez devenu veuf, vous a-t-on ostracisé et renversé dessus un fourneau pour enflammer votre sari afin de se débarrasser de vous et de récupérer votre dot ? Vous a-t-on éliminé dès avant la naissance car ce n’était pas un enfant de votre sexe qui pouvait rendre un culte à vos ancêtres (dépenser pour l’échographie valait alors le coup)? Vous a-t-on présenté à un co-époux, puis à un autre, avec lesquels vous avez dû partager votre natte, vers 32 ans, lorsque vous aviez perdu définitivement votre fraîcheur ? Vous a-t-on condamné au ménage, au repassage, à la cuisine, à la messe, aux vêpres et à l’élevage des enfants ? Vous a-t-on refusé le droit de vote, critiqué si vous vouliez travailler à l’extérieur, culpabilisé si vous posiez votre bébé à la crèche et traité de salope si vous vouliez choisir le nombre d’enfants à élever et l’année de leur naissance? Vous a-t-on imposé un coït conjugal (une fellation, une sodomie, détaillez) avec un partenaire ivre? Filé une rouste régulière le samedi soir? Vous a-t-on demandé à un entretien d’embauche si vous comptiez procréer un second ou troisième enfant? Vous a-t-on octroyé (de mauvaise grâce) un salaire d’environ 30 pour cent inférieur à celui du sexe opposé et forcé à ramper sous un plafond de verre lorsque vous demandiez une augmentation ou un meilleur statut dans l’entreprise? Vous a-t-on répondu à une demande d’IVG d’aller voir ça avec les Anglais, les Espagnols ou les Belges car cela n’intéressait personne d’en pratiquer dans le service? Vous a-t-on refusé de se protéger lors d’un rapport sexuel au prétexte que le préservatif diminuait le plaisir et qu’après tout vous n’êtes qu’une pute?
Ou bien vous a-t-on demandé de mettre la main à la pâte, de ranger la bouteille de whisky après usage sans aide extérieure, de reboucher votre dentifrice tout seul, de compter jusqu’à deux en mettant vos chaussettes à la machine ? Vous a-t-on envoyé affronter les professeurs de votre fils non accompagné ? Vous a-t-on fait sentir qu’il ne suffit pas d’inviter au restaurant pour être invité dans un lit ? Vous a-t-on collé deux baffes quand vous traduisiez non par oui en laissant traîner vos mains baladeuses ? Ou pire, a-t-on refusé d’entrer en compétition avec votre mère pour qui fera le meilleur miroton dominical et appelé le livreur de pizza lorsque vous vous plaigniez? «
@ Magali Duru, hautement inflammable ! Une bonne colère, qui balaie large et rappelle quelques vérités bien senties. Parce qu’elles en sont là, les petites frangines que j’évoquais en début de billet. Donc, ne pas perdre de vue cette réalité et croire aussi que tous les hommes ne se valent pas, comme toutes les femmes ne sont pas des victimes. La preuve. Celles et ceux qui ont le choix, qui peuvent s’exprimer et agir, ont à le faire pour celles et ceux qui ne le peuvent pas. C’est assez simple en fait. Merci Magali pour ce commentaire énergique.
Waouh, merci Magali. Tous les hommes n’appartiennent pas à la catégorie des exploiteurs mais à la maison peu sont vraiment désireux de se rendre « utile » et quand ils le font préfèrent choisir les exploits qu’on peut montrer plutôt que ce qu’il faut sans cesse refaire et ne se voit jamais.
Quand j’étais très jeune, je fréquentais un couple plus âgé. Lui l’artiste, faisait la cuisine à merveille, se démenait pour rendre la soirée agréable. Elle plus bougonne semblait moins sympathique. En les connaissant mieux, plus tard, j’ai compris. Ce déploiement de zèle n’avait lieu qu’en présence d’un public et ça irritait celle qui le reste du temps se coltinait tout pendant que l’artiste se consacrait à son art. J’étais très jeune et ça m’avait impressionnée. J’ai pu constater hélas qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé!
Ah, Magalie.
Enfin on me donne ma chance. Oui, j’ai été victime des excès féministes, et pas seulement dans les années 70 ! Combien de fois les ai-je surprises à se faire jouir l’une l’autre sans moi alors que je revenais avec les croissants ? Combien de fois A. (qui venait d’avoir ses trente ans) m’a-t-elle prouvé qu’elle giclait plus loin (et dix fois plus souvent) que moi ? Et ce devant les autres. Ahrgh.
Puis, ensuite, sous prétexte qu’elles étaient majoritaires, il fallait que je supporte les Meg Ryan, Merryl Streep et autres Agnès Varda, même en plein cœur les séries de la Coupe Stanley, même quand Montréal risquait l’élimination. Ah ! Victime, oui ! Tor-tu-ré ! Et puis, je parle même pas des vraies humiliations !… juste de les voir aller au taf, à se tartiner de cyprine en trois minutes alors que moi il me fallait des heures pour obtenir un petit soupir…
Et toooutes ces techniques qu’elles ont, le doigt sur le dessus, l’auriculaire qui traîne, la petite pression subtile… Je l’ai bien sentie, ma croissante inutilité. Oh. Heureusement que j’aime apprendre des maîtres, moi. Je me tais et j’écoute. Je me fais tout petit et je regarde. J’ai pu me sauver avec deux ou trois pépites. Puis, tout ça, ben ça ne les pas libérées qu’elles, après tout. J’ai pu écrire tranquille dans mon coin, suffisait que j’aille de temps en temps offrir un petit coup de mon bio-gode pour contenter tout le monde. C’est moins fatiguant comme ça. Ça m’a libéré !…
Elles étaient totalement évadées, dilatées, épanouies, ces dingues de turbogouines. Elles n’avait plus besoin d’affirmer quoi que ce soit. Elles n’étaient pas mères de soldats (ni amères). Elles ne roulaient pas dans les bagnoles de monsieur Ford avec le pétrole de monsieur Rockefeller. Elles avançaient de leurs propres jambes de femmes, à pied, à vélo, en skates. Elles ne passaient plus leur temps à geindre sur les siècles des siècles. Elles ne se battaient plus dans l’arène débile des machosaures. Elles avaient désormais construit des jardins communicants géniaux et magiques, à côté. Indétectables. Inouïs. J’ai eu leur exemple. J’ai appris d’elles. Je me suis aussi sauvé, à tire d’elles.
@ Zoé : Là, c’etait sûr que tu n’allais pas louper le coche !
@ McComber : Bon, es-tu en train de prôner que seules les lesbiennes sont des femmes accomplies ?
Mac Cucumber: Si, pour vous, seule l’homosexualité libère et puisque de toute façon vous avez déjà tourné le dos aux femmes.. il ne vous reste plus que la solution du partner. Acceptez-la gaiement.
Zoë: Ah, vous l’avez constaté aussi qu’ils repeignent la façade tous les dix ans quand nous nettoyons l’évier trois fois par jour? Mais ils le font si bien, leurs yeux bleus dans les nôtres…
Ah, non. Je ne prône rien. Ou alors juste je prône un peu de rigolade. Et des bisous.
« Voici donc venu le moment de vous soumettre la question qui n’a pas encore été posée : L’homme est-il l’égal de la femme ?
Unis dans leurs différences, complémentaires, amoureux des lendemains,
L’homme et la femme
La femme et l’homme
A égalité – Il va de soi. »
Ne perdons surtout pas de vue cette conclusion à laquelle j’adhère entièrement.
@ McComber : Tu trône alors ? :0) Rire et embrassades, c’est un joli programme.
@ Femme 31 : En effet, à ne pas perdre de vue, car cela est vite oublié et oubliable.
@ Magali : Pour qui le connait, Mc Comber n’a pas tourné le dos aux femmes. Jamais il ne tournerait le dos à une femme, (surtout en colère) on ne sait jamais…
Je déteste la violence qu’elle soit physique ou verbale. Ceux pour qui elle est soulagement ou libératrice se leurrent; la violence appelle la violence, elle est escalade!
@Mac Comber: merci pour le programme; bisous et rigolade, que du bonheur!!! J’ouvre grand les bras!
@ Femme 31 : En même temps, il y a des colères nécessaires, qui redressent. Je ne dis pas que c’est agréable, mais incontournable, c’est certain.
Je ne connais rien de plus sexy qu’une femme en colère, lorsque celle-ci est pure (la colère, pas la femme, tartes !), dénuée d’hystérie, de déni ou de spectacle. Envoyez-moi une Simone de Beauvoir, une Suzanne Vega ou une Jovette Marchessault à tripoter au crépuscule et je pars sur une île déserte sans même mes Knut Hamsun. Ajoutez une Barbara, une Frida Kahlo ou (uhmm) une Camille Claudel… Je laverai les coquillages du souper avec joie et entrain jusqu’à la fin des temps tandis qu’elles se réchauffent. Même pas jaloux.
@ McComber : Eh bien tout ceci nous donne un aperçu assez clair de l’ambiance qui règne dans ta roulotte :0) Ce sont bien des trucs de mec…
Un poète que j’aime bien. Pas un bluffeur de bas-étage.
La lumière qui s’écroule sur moi
quand je marche dans la nuit
m’a fait au visage de grandes blessures
que le jour ne peut refermer.
C’est un visage vraiment nu
qui se fixe à ma chair dépaysée
quand le monde cherche le matin
dans les tas d’ordures de la rue.
Les fenêtres sont des trous
d’où je regarde le ciel de bien plus près
que de la tour la plus haute :
adossé contre l’ombre, je peux me tenir debout.
Quand le soleil se lève
je crois qu’il va m’aider à vivre
mais au fond de moi le sang se rouille
échappé d’un cœur qui ne verra jamais le jour.
Quand une femme qui doit être belle apparaît
plus près de moi que toute la clarté de la terre,
je suis sûr que je pourrai l’aimer
mais la foule l’emporte dans ses bras.
Dans une chambre, une femme m’attend
dont le corps à vif va s’ouvrir au mien
dans un instant d’une plénitude telle
que rien ne peut la limiter, pas même la mort.
@ Monch: C’est superbe, vraiment. Quel est ce poète qui va ainsi à la rencontre d’une femme dont le corps est à vif ?
Chère Fred, des trucs de mec ? Hier on a regardé Un Homme une Femme. Tu vois le genre de soirée que je supporte ? Uhm… Je fais semblant de me plaindre.
Un caniche ? Où ça ?
Un type oublié, c’est bien dommage. Lucien Becker. Un poète de Nancy… C’est beau, hein ? Ça palpite, c’est vivant.
Oh la la, ça sent la courge ici…
@ McComber : Aucun caniche ici, tu entends sans doute des voix.
Quand je dis trucs de mec, je parle de cette histoire de femmes si désirables quand une belle colère les dressent. Si la colère me parait inévitable, elle n’a en revanche rien de désirable. Un type en colère me ferait fuir à l’autre bout de la pièce si par malheur nous y étions enfermés ensemble. Et si c’est moi qui suis en colère, je lui déconseille vivement de tenter une réconciliation sur l’oreiller. Mais ce n’est pas la première fois que j’entends un homme dire ça. Les femmes par contre, à part les adeptes du martinet… :0)
@ Monch : D’où tirez-vous tous ces poètes disparus ?
@ Monch : Je fais cuire de la soupe, c’est peut-être ça :0)
@FM. Je les ai lus, tout simplement. Je farfouille beaucoup.
@ Monch : Et vous vous en souvenez !
Frédérique, vous auriez hurlé : Vive Sarko!! que vous n’auriez pas déchainé autant de passion!
@ Depluloin : Je suis donc une femme passionnante ! Qu’est ce que je vais bien pouvoir inventer pour la prochaine fois (un fouet avec des boules au bout, du sel dans les plaies, un concert de Chantal Goya… J’hésite, je ne voudrais pas rater mon effet…)
Très bien tes invités, ils rivalisent de poésie et ça pulse bien. Le seul avantage que nous ayons les femmes c’est le plaisir de déclencher leur désir de plaire. Ca leur donne beaucoup de talent. Un régal.
@ Zoé : Tu te moques là ? Je trouve beaucoup d’autres avantages au fait d’être femme. Je n’ai jamais été tentée de changer de sexe :0)
Le 8 mars était donc la journée de la Femme. Savez-vous que le 15 octobre est la journée mondiale de la femme rurale?
Le seul avantage, Zoë ? :o)
(Tu veux une liste ?)
@ Oh Oui Anna , une liste, une liste !
@ Babeth 31 : Eclaire-nous au feu de paille sur cette journée mondiale. (Tu sais de ces trucs)
Moi, j’ veux bien la liste !
@ Monch : Vous allez bien y participer, ne vous faites pas prier :0) Ouverture de la liste officielle : » Tous les avantages qu’il y a à être une femme » : J’ouvre le bal
– La femme est plus jolie que le Bonobo, elle a aussi la peau plus douce et un système pileux moins développé. Elle peut réaliser plusieurs tâches complexes simultanées, sans se départir de sa bonne humeur (peler un oignon, écouter France culture, appeler sa copine, surveiller sa portée, faire déborder le lait et enrager le mâle – ou le contraire, c’est selon).
— La femme cuisine bien.
— la femme est douce au toucher (en général).
— la femme est câline.
— La femme est maternelle.
— La femme est pourvue de tous les attributs pour faire plaisir à l’homme.
— La femme est une sainte (en général).
— La femme sait garder le silence (parfois).
— La femme est patiente.
— La femme sait coudre.
— La femme est sereine.
J’arrête la liste parce qu’elle pourrait être beaucoup, beaucoup, beaucoup plus longue encore, je le reconnais. Mais c’est pas mal, non ? 🙂
@ Monch : Vous en oubliez une qui est essentielle :
– la femme est reconnaissante envers Monch de si bien la comprendre. :0)
La première journée internationale de la Femme Rurale a eu lieu le 15 octobre 2008! J’ai mes sources!
@ Babeth 31 : Nou voulons en profiter ! La femme rurale est elle une femme comme les autres ? Est-elle l’égale de l’homme rural ? Est-elle aussi rugueuse qu’on le prétend ?
La femme rurale peut, grâce sa peau rude, servir de râpe à fromages, de papier de verre gros grains pour user les vernis les plus solides !
Vive la femme rurale polyvalente !
@ Monch : Votre clairvoyance alliée à un solide bon sens et un flegme à tout épreuve, font de vous le candidat idéal au poste d’homme rural.
Marions les, marions les
je crois qu’ils se ressemblent
marions les, marions les
ils seront trés heureux, ensemble