Plusieurs mois que je ne suis pas revenue sur mon site. Une convergence d’expériences trop fortes, un roulé-boulé général depuis que j’avais annoncé le grand renversement lors de mes vœux, au seuil d’une année blanche qui s’est dissoute dans les limbes. Le tout mâtiné d’une perte dont il n’est pas aisé de se remettre.
Depuis, j’ai déménagé, subi comme tout un chacun les caprices d’un temps où il est urgent de garder le cap même s’il y a des chances pour que nous dérivions dans les eaux profondes de la comédie humaine. 2020 a vu la fin de mes ateliers d’écriture, le report de plusieurs parutions, une perte de repères, un manque cruel de contacts humains chaleureux, l’assignation à résidence sans connaître les motifs de la condamnation, l’épreuve de la distanciation quand elle devient distance.
La grande déglingolade, donc.
Et bien sûr
on ne dira pas un seul mot
pour empêcher le pouvoir de ronfler
dans les magnificences
qu’il s’est approprié en ruinant
la vie des autres
Dans ce fourbi rocambolesque, figure aussi la perte de Rio di Maria, poète et éditeur, avec lequel j’entretenais une correspondance autour de la parution d’un recueil de poésie aux éditions de l’Arbre à paroles. Un an plus tard, en fidélité au projet que Rio n’a pu mener à son terme, voici que L’imprécatrice se lève et fait son apparition.
Avons-nous encore le temps
de souder les cœurs
de crever les langues d’amour
pour réunir les otages d’un monde sans augure ?
La quatrième de couverture – et quelle quatrième ! – est signée par Pierre Schroven qui sort, lui aussi, un recueil intitulé Ici, chez le même éditeur. La touche finale, la cerise sur le gâteau de joie, c’est un de mes dessins choisi pour la couverture. Lorsque j’ai reçu les exemplaires du projet, j’étais au milieu des bois, de retour de la boîte aux lettres qui est à un petit kilomètre de la maison – mon facteur ne s’appelle pourtant pas Désiré. Il n’y avait pas de plus bel endroit pour recevoir un tel cadeau. Que toute l’équipe éditoriale de l’Arbre à Paroles en soit remerciée et avec elle Rio Di Maria, auquel je dédie ce recueil, ainsi que Francesco Pittau, l’ami passeur de mots qui est à l’origine de notre rencontre.
D’autres livres vont arriver : un roman chez Michel Lafon en octobre, pour commencer, dont je vous parlerai bientôt, et un titre ou deux en 2022 – car il faut avoir l’audace de croire encore aux lendemains, qu’ils chantent ou pas. Mais aujourd’hui, c’est L’imprécatrice qui se présente, fraîche et irrévérencieuse dans sa robe d’écume et de vent. Elle se dresse et salue les artistes, les étudiant.es, les inessentiel.les, les oublié.es, les malmené.es, les saltimbanques, les dérivant.es et les sans-rien-de-fixe… bref, toutes celles et ceux à qui reviennent ces pages.
Écoute et crois :
Il est venu le temps d’aimer.
Car toi,
qui donc t’aimera
si tu n’aimes pas l’Homme ?
Je serai ravi d’acquérir ce livre… dédicacé bien sûr.
Raymond Borraz
Je serai ravie de vous le dédicacer lorsque vous l’aurez, Raymond. Cela nous fera une nouvelle occasion de nous voir.
Comme le temps compte finalement peu, quand on s’est attache à quelqu’un ! Ravi de te retrouvern chère Frédérique ! Oui, je voudrais avoir cette nouvelle oeuvre !
Bonjour Pierre, merci par avance pour cette lecture. On peut commander le recueil directement auprès de l’éditeur, en suivant le lien (cliquer sur L’imprécatrice, dans la chronique.)
Le temps semble s’être effectivement arrêté en cette période troubles et qui s’éternise. Quelle joie de vous retrouver, chère Frédérique.
Je viens de commander en ligne votre « L’imprécatrice ». Avec la hâte de vous lire, je vous souhaite le meilleur et je reviendrai vers vous dès que j’aurais lu votre dernier livre. Bien cordialement.
Merci de votre fidélité Didier et de cette lecture. Revenez quand vous voulez.
Oh, quelle belle nouvelle ce jour ! L’amie Frédaime nous régale d’un nouvel opus que je vais de ce clic commander chez mon libraire. J’espère bien avoir le plaisir de te le faire parapher de ta plus belle écriture .
J’ai relu le bel hommage à ton amie en frissonnant.
Coucou Zoé, j’espère que tu te plais dans ta nouvelle maison. Merci pour ta lecture, en espérant, oui, que nous pourrons de nouveau circuler librement.
Et merci pour Fabienne qui n’est jamais très loin de moi.
Te lire une fois de plus avec ma dédicace dont je me délecte avant de savourer les mots. Comme le prélude d’un bon repas entre nous.
Oui Sandra, nous attendons avec joie le moment de vous retrouver autour d’un bon repas ! Et tu auras ta dédicace bien sûr. Il y a des coutumes à respecter 🙂
Mais quelle belle surprise !!!!! Avec grand joie Frédérique !
Alors on se contacte en privé, du coup 🙂